Des lycéens à Taizé pendant les vacances de la Toussaint
Nous sommes partis à plus de 50, jeunes de 15 à 18 ans et animateurs du Secteur Pastoral de l'Yvette pour 5 jours à Taizé, en Bourgogne, du 27 au 31 octobre...
Les trajets aller et retour se sont effectués en car. A nous seuls, avec les quatre jeunes et l'animateur du Secteur de Limours, avec qui nous nous étions jumelés, nous remplissions complètement un bus ! Notre chauffeur, Pierre-Emmanuel était le même à l'aller et au retour, très heureux de ce voyage, qui le changeait un peu des migrations quotidiennes en banlieue parisienne !
Aller à Taizé c'est vivre, approfondir, et partager sa foi. C'est se rendre compte qu'être chrétien ce n'est pas juste aller au catéchisme quand on est enfant, mais c'est aussi quelque chose qui se développe lorsqu'on arrive à l'âge adulte ; que cela permet de développer toutes les dimension de son être, et de vivre plus intensément, en donnant un sens à son existence.
Aller à Taizé c'est vivre des temps de prière et des célébrations inoubliables, comme la Veillée d'Adoration de la Croix, ou encore la Veillée des Lumières, qui est célébrée chaque semaine, comme un rappel de la Vigile Pascale et une célébration de la Résurrection du Christ. Nous avons aussi porté dans notre prière toutes les intentions que nous avions collectées auprès des paroissiens de notre secteur. Chaque jeune s'était vu confier une intention, qu'il a portée à Dieu lors des temps de prière silencieuse.
Aller à Taizé c'est comprendre, en vivant des temps de service comme la vaisselle ou la distribution des repas, que vivre en chrétiens c'est aussi se mettre au service les uns des autres, que ce service est comme une prière, qu'il est la continuité naturelle et immédiate de ce qui est vécu et partagé dans l'église lors des temps de prière, et de silence, que tous, Frères et jeunes pèlerins, mettent en commun et partagent dans la confiance, l'écoute et le respect mutuels.
Aller à Taizé c'est expérimenter une certaine simplicité de vie, sobriété des installations et des repas, limitation du gaspillage d'eau, d'électricité, de papier, de nourriture, déconnexion numérique... C'est se « dépolluer » spirituellement en sortant du brouhaha constant de nos vies pour se recentrer sur l'essentiel. C'est s'apaiser au cœur de cette déconnexion qui n'est pas douloureuse car elle est source de joies profondes :
- plus belles rencontres, vécues dans une meilleure attention l'un à l'autre, et une meilleure écoute
- partage « gratuit » de ce que l'on a, même si c'est peu, comme une parole de confidence, une petite croix de Taizé ou une carte, un biscuit ou un bol de thé.
- plongée dans la musique et le chant offerts, création pour tous et par tous...
Aller à Taizé c'est aussi se faire plein d'amis que l'on sait que l'on reverra, soit à la Confirmation, soit l'année suivante en retournant à Taizé. C'est faire naître aussi en soi l'envie d'y retourner plus « tranquillement » en famille, entre amis proches. C'est rentrer dans une proposition, un projet qui peut accompagner toute une vie.







